« Le problème c’est que les filles font un peu n’importe quoi en ligne : elles s’exhibent et elles s’étonnent ensuite des conséquences. » VRAI ou FAUX ?

FAUX !

Filles et garçons sont présent·es et actif·ves en ligne. Ils et elles envoient des selfies intimes dans les mêmes proportions  : par contre, les filles sont deux fois plus nombreuses à être contraintes à envoyer une telle photo, notamment par leur petit ami - selon l’étude du Centre Hubertine Auclert et de l'Observatoire Universitaire International d'Education et de Prévention (OUIEP). Etre présent·e en ligne et s’exposer (comme y invitent en particulier les réseaux sociaux) participent de la recherche de popularité. Cela n’a pas les mêmes conséquences pour les filles et les garçons, notamment dans un contexte d’hypersexualisation du corps des femmes que l’on peut observer au cinéma, dans les publicités, dans la téléréalité mais aussi sur les comptes Instagram de célébrités. De plus, la circulation de photos ou vidéos échappent souvent aux filles, parce que d’autres jeunes s’approprient ces images et les partagent sans leur consentement. Ils et elles relayent ces images et/ou les commentent contribuant ainsi à faire circuler des rumeurs sur le comportement sexuel des filles en toute impunité. La responsabilisation de ces relayeur·euses est primordiale pour enrayer le cybersexisme.

  Aller plus loin  : Mieux comprendre les mécanismes du cybersexisme avec l’étude réalisée par le CHA/OUIEP ou à travers le témoignage de Livia. Trouver des ressources pour aborder le consentement en ligne.